23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 14:17

 

 

 

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Plus qu'une semaine, une petite semaine, même pas complète.

L'appartement presque vide, un coin avec ce qu'il reste à vendre, un coin avec les affaires à emmener, et entre les deux le futon et le pc qui diffuse du vieux rock. Des annonces aux fenêtres, une odeur de peinture émanant de la salle de bain, des cartons qui traînent dans un autre coin de l'appartement, un ploc ploc dans un seau, et une étrange sérénité du déséquilibre.

Des questions difficiles, une incertitude chronique, le choix de la troisième solution, celle qu'on ne voit pas au premier abord, celle qui permet d'éviter le dilemne insoluble, celle qui fait mal, et pas qu'à soi. Le sentiment d'être droite dans ses bottes malgré tout, d'avoir fait le meilleur choix possible au vu de la situation, l'acceptation du regret inévitable.

Depuis aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours fais le choix du vivre face à celui du non vivre, toujours préféré faire une bêtise plutôt que de regretter de ne l'avoir pas faite. Mais parfois, il est des situations où l'on ne peut choisir qu'entre un regret ou un autre, où, quelque soit le choix, il y aura une possibilité que l'on ne pourra pas vivre. L'incertitude carnassière, la douce torture, la tête qui bouillonne et le ventre qui se retourne. Alors choisir, oui. Mais choisir de ne pas choisir, pas ces solutions là. Choisir autre chose, choisir seule, accepter la solitude. Laisser des portes ouvertes pour la vie. Espérer assumer sur la durée. Regretter de ne pouvoir se diviser au nombre des voies possibles, mais accepter, quand même.

Se retrouver dans le flottement des possibilités. Puisque le dilemne n'est plus, puisqu'on a détruit la situation le créant, ressentir le vertige des multitudes de possibilités nouvellement créées. Prendre des risques, essayer de prendre soin de soi au mieux, de n'être pas dépendante du choix d'un autre, des autres.

Penser à cette ville que l'on quitte, à toutes celles que l'on va découvrir, sans savoir où l'on va vivre. Donner un coup de pied dans la fourmillière, dans la sécurité, dans l'équilibre quotidien, dans les habitudes et la routine. Chercher le risque, les limites.

Borderline, toujours. En équilibre sur plusieurs frontières. Qui se déroulent devant les pieds.

 

 

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"Je vais les chercher là-bas, les fruits. Le sang. Les mots dans le flot des suées."
Koshmider

 

 

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"Ecoute bien :
Je te donne ce papier de verre,
Pour que tu polisses ma peau
Jusqu'à trouver des traces de mon âme"


Ariana Daniele

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